Oiseaux

Diète

La façon de nourrir les oiseaux est certainement un des aspects les plus difficiles à aborder. Ce problème vient principalement du manque de connaissances en ce qui concerne les besoins nutritifs spécifiques de chaque espèce. Cependant quelques bonnes méthodes pour nourrir les oiseaux sont disponibles selon des résultats d'expériences et des recherches scientifiques.
Le régime alimentaire d'un oiseau est l'un des soins les plus importants à considérer. Un régime approprié, comprendra une moulée commerciale, préparée spécialement pour les oiseaux, ajouté d'une grande variété d'aliments frais. Une alimentation variée et intéressante offre à votre oiseau une saine stimulation.

La moulée
La moulée, une formule alimentaire complète, offre aux oiseaux un régime équilibré. Elle est aussi très pratique pour le propriétaire. La tendance actuelle se tourne vers les mélanges adaptés aux différents styles de vie des oiseaux; ils tiennent aussi compte del'âge, de l'activité, des besoins thérapeutiques et des besoins reliés au stress.
Cette nourriture se vend sous forme de granules, de pépites, de tablettes (comme Avicakes et Nutriberries), de miettes ou de mélanges préparés pour nourrir les oisillons à la main. Le personnel del'hôpital pourra vous présenter les divers choix.
Certains oiseaux domestiques sont prudents et craintifs, limitant leur régime à un choix restreint d'aliments familiers. Ainsi, tout changement apporté àl'alimentation s'avère souvent difficile. Changer d'un régime à base de graines vers un régime à base de moulée doit être fait avec soin car l'oiseau risque de ne pas comprendre que la moulée est de la nourriture. Une nouvelle nourriture présentée trop soudainement peut faire peur à certains oiseaux, au point qu'ils pourraient complètement arrêter de manger.
Afin d'éviter cette situation, nous recommandons les méthodes suivantes pour habituer l'oiseau aux granules:
Transition alimentaire vers la moulée
* Au début, mélanger environ 10% de moulée à la nourriture habituelle, puis augmenter graduellement le pourcentage.
Ou
* Écrasez les granules de moulée et saupoudrez-en sur les grains ou autres aliments appréciés.
Ou
* Remplissez un bol avec de la moulée, des Avicakes ou des Nutriberries, et laissez-le toute la journée à l'oiseau tout en continuant de lui offrir des graines durant une courte période, le matin et le soir seulement.
Par ailleurs, on peut sevrer les oiseaux qui mangent des graines de tournesol en remplaçant celles-ci par des graines de carthame. Cette mesure n'est que temporaire puisque les graines de carthame contiennent plus de gras que les graines de tournesol, mais cette méthode aide à effectuer une transition vers une autre diète par la suite. Garder quelques graines de tournesol comme récompense seulement. La période de transition des graines à la moulée peut prendre jusqu'à 1 mois environ, selon l'oiseau.
Il ne faut pas priver l'oiseau de nourriture pour l'habituer à manger de la moulée. Vous pouvez aussi ajouter 20% de nourriture de table afin d'ajouter de la variété à l'alimentation. Par exemple lui préparer sa propre assiette avec des pâtes, du riz ou pommes de terre. On peut bien sûr y ajouter les légumes suggérés.
Une fois que l'oiseau commencera à manger de la moulée, ses fientes passeront du vert ou noir, au brun. Par ailleurs, comme un régime à base de moulée lui fait boire plus d'eau, ses fientes deviendront plus liquides et parfois plus grosses. On recommande de peser régulièrement l'oiseau avant et pendant la période de transition. Une perte de poids de plus de 10 % est anormale.

D'autres façons de nourrir votre oiseau
Malheureusement, plusieurs propriétaires inexpérimentés croient à tort que les graines, les gâteries faites à partir de graines fournissent une alimentation complète. Dans les graines, il manque plusieurs éléments nutritifs tel le calcium, certains acides aminés et plusieurs vitamines. De plus, ce régime est riche en gras et calories. Ainsi, aucun régime composé uniquement de graines ne peut fournir une nutrition complète. Par conséquent, on doit ajouter d'autres aliments, préférablement de type végétarien, afin de remplacer les éléments nutritifs absents des graines. La plupart de oiseaux domestiques manquent de vitamine A et de calcium tout en ayant trop de matières grasses dans leur régime.
Nous ne recommandons pas une alimentation qui n'est pas basée sur la moulée, cependant si vous comptez rajouter d'autres aliments à la diète de votre oiseau, voici quelques informations pertinents :

Les grains

Environ 60% de la consommation quotidienne peut provenir de grains entiers ou de produits céréaliers. On offrira normalement diverses graines pour oiseaux, du riz brun cuit, de l'avoine et des flocons d'avoine , du maïs, de l'orge, du pain de blé, du pain de céréales entières, etc...

Les légumes

Les légumes frais doivent représenter environ 10% de la diète. Ils fournissent certains minéraux et des vitamines essentiels aux oiseaux. Les légumes de couleur pâles (comme la laitue Iceberg et le céleri) contiennent beaucoup d'eau et sont, par le fait même, les moins bénéfiques. Les meilleurs légumes que vous puissiez donner à votre oiseau sont des légumes vert foncé et feuillus ou ceux de couleur jaune ou orange foncé riches en calcium et en vitamine A, par exemple le brocoli cuit ou cru,l'endive, la scarole, la carotte, le persil, la citrouille, la courge et la patate sucrée, ces deux dernières crues ou cuites. Varier la présentation peut faciliter l'acceptation d'un nouvel aliment. Essayer de l'offrir en dés, en tranches, haché, râpé, en rondelles, en purée ; laissez allez votre imagination.

Les fruits frais

On doit limiter la quantité de fruit donnée à l'oiseau afin d'éviter qu'il n'en consomme trop. Le régime devrait contenir moins de 5 % de fruits frais. La plupart des oiseaux n'ont pas besoin de sources additionnelles de vitamine C sauf pendant les périodes de maladie ou de stress. Cependant les fruits riches en vitamine A comme la papaye, le cantaloup, et les abricots sont à inclure dans l'alimentation.

Les sources de protéines

Le régime peut contenir jusqu'à 25% de légumineuses (par exemple, fèves cuites telles soya, haricots rouges, lentilles et pois). Ces dernières procurent une excellente source de protéines. On doit cependant limiter les arachides, car elles contiennent un taux élevé de gras. Les noix sont également une source de protéines de qualité, mais les offrir avec modération. On peut aussi offrir, en petites quantités, du poisson, viandes et des œufs tous bien cuits.

Les sources de calcium

Les oiseaux étant intolérants au lactose, nous ne conseillons pas les produits laitiers en grandes quantités ou régulièrement pour les oiseaux, Il faut combler leurs besoins calciques autrement. Il est possible de leur offrir du yogourt, fromage cottage, de même que certains autres fromages fermes (en petites quantités) car leur contenu en lactose est très bas suite à la fermentation par les bactéries. En règle générale, plus le régime contient de graines, plus il sera nécessaire d'ajouter un supplément de calcium tel que l'os de seiche, les écailles d'huître ou un bloc minéral. Si l'oiseau refuse de manger ces suppléments, on pourra ajouter à sa nourriture du calcium liquide, en poudre ou en comprimés écrasés selon les recommandations du vétérinaire.

L'engagement du propriétaire

Le temps et les efforts nécessaires pour préparer la nourriture ainsi que pour équilibrer les éléments nutritifs sont les aspects les plus difficiles d'un régime alternatif ne contenant pas de moulée. Ceci demande un engagement sérieux de la part du propriétaire, l'oiseau ne choisira pas de lui-même un régime équilibré. Des carences se développent beaucoup plus facilement et sont plus fréquentes.

L'eau fraiche
De l'eau fraîche doit être disponible en tout temps. Les suppléments de vitamines et de minéraux ne doivent jamais être ajoutés à l'eau :

  • Ils y subissent une oxydation rapide les dégradant.
  • Et créent un milieu de croissance idéal pour les bactéries, polluant ainsi l'eau que l'oiseau boit.

Quelques suggestions
* Vérifiez attentivement la consommation totale d'aliments et le poids lorsque vous changez le régime alimentaire de l'oiseau.
* Lavez-vous les mains avant de manipuler les aliments et lavez les fruits et légumes avant de les offrir à votre oiseau.
* Introduisez des morceaux de taille appropriée à la taille de l'oiseau de quelques aliments nouveaux à la fois et répéter la procédure pendant deux ou trois semaines jusqu'à ce que l'oiseau s'y habitue.
* Ne vous découragez pas, persévérez. Dans certains cas, s'il voit son propriétaire ou un autre oiseau goûter un aliment, l'oiseau peut essayer d'y goûter en suivant l'exemple de l'autre.
* Réduisez graduellement la quantité de graines offertes pendant que vous augmentez celle des autres aliments.
* Nettoyez de fond en comble les contenants d'eau et de nourriture chaque jour et enlevez la nourriture renversée dans le fond de la cage.
* Des suppléments de vitamines peuvent être recommandés par votre vétérinaire, mais ils ne sont pas nécessaire lorsque la moulée est inclue dans le régime alimentaire.
* Certaines formes de nourriture fournissent une bonne source d'activité pour l'oiseau comme les baies, les épis de maïs de même qu'une quantité limitée de noix de coco ou de noix entières.
NE PAS DONNER: Avocats, noyaux de fruits, plants de tomates, feuilles de rhubarbe, chocolat, café, beurre, aliments gras, sel, sucre ou alcool. Plusieurs plantes de maison sont toxiques si ingérées. La salive humaine contient des éléments nuisibles aux oiseaux. Evitez d'utiliser un ustensile que vous avez mis dans votre bouche pour nourrir votre oiseau, de même qu'offrir un aliment à l'oiseau en le tenant entre vos lèvres.

Le gravier
La nécessité de donner du gravier dur et non digestible (différent des suppléments minéraux dont nous avons parlé plus tôt) est controversée. Les oiseaux décortiquant leurs graines (tous les psittacidés, pinsons et canaris) n'ont pas besoin de gravier. De plus, une surconsommation de gravier peut provoquer une irritation de la muqueuse intestinale ou encore une obstruction. Nous vous conseillons de ne pas offrir de gravier à votre oiseau. Par contre, un matériel dur, tel les écailles d'huître, facilite la digestion des oiseaux consommant leurs graines entières (tourterelles, pigeons) et fournit un supplément de calcium en même temps.
Ceci dit...le gravier peut aider le passage de corps étrangers non digestibles ingérés par inadvertance, de petits morceaux de métal, par exemple. Dans ces cas, ajouter une douzaine de granules de gravier fin à la nourriture est recommandable. Consultez votre vétérinaire aviaire si vous soupçonnez votre oiseau d'avoir ingéré un corps étranger.

Besoins spécifiques aux loris et loriquets
Les loris, les loriquets et les espèces parentes gardées en captivité nécessitent un régime spécial simulant le nectar. On offrira un mélange contenant les éléments nutritifs essentiels connus sous forme sèche ou humide auquel on ajoutera, tous les jours, des fruits et des légumes frais, du pollen, des graines ou des vers de farine.
Des diètes spéciales sont disponibles pour les oiseaux comme les toucans et les mainates, qui ont tendance à développer une maladie reliée à l'accumulation de fer au niveau du foie. Ces diètes contiennent une faible teneur en fer. Ces oiseaux ont également besoin de fruits et de légumes coupés en cubes chaque jour, en évitant ceux à haute teneur de fer (épinards, par exemple).

Environnement

La température
Un oiseau en santé peut facilement s'accommoder à la température que son propriétaire trouve confortable. Ils tolèrent de façon surprenante les températures plus fraîches, cependant, de brusques changements de température peuvent lui être nocifs.

Humidité
Votre oiseau peut s'adapter à différents degrés d'humidité. Toutefois, les oiseaux originaires des régions subtropicales ont besoin d'une humidité ambiante assez élevée. Vous pouvez, par exemple, laisser couler la douche ou vaporiser souvent leur plumage avec de l'eau, de préférence le matin. Vous pouvez aussi utiliser un humidificateur (avec filtre propre et désinfection régulière) dans la pièce où les oiseaux passent le plus de temps.

Lumière et air frais
Votre oiseau a besoin d'air frais et de bains de soleil (non filtré par une vitre). Il faut cependant s'assurer quel'endroit est sécuritaire et offre des coins d'ombre. Faites attention aux prédateurs et gardez en tête qu'un oiseau ayant les ailes coupées peut quand même voler en cas de panique ou de vent. Pour être sécuritaire, une sortie devrait donc toujours être en cage ou en portant un harnais.
On peut pallier à la lumière du soleil en utilisant des lampes à spectre complet nécessaires particulièrement pour les journées grises d'hiver. Certaines lampes spécialisées produisent des irradiations UV qui sont nécessaires à la synthèse de a vitamine D3 et par la suite à l'absorption du calcium. Mais puisque nos connaissances sur les doses de UV à administrer sont incomplètes et que la qualité de la lumière est variable d'une lampe à l'autre, pour l'instant, je recommande de consulter votre vétérinaire aviaire qui saura sans doute vous guider dans votre choix.
l'utilisation d'un éclairage à spectre complet du genre Vitalites ou Verilux Tru -Bloom peut aussi s'avérer bénéfique et être une bonne alternative, particulièrement l'hiver. Un purificateur d'air (possiblement avec ionisateur) peut aussi être utilisé dans la pièce où vivent les oiseaux.

Cage
Nous recommandons d'acheter la plus grande cage que vous puissiez garder dans votre maison, particulièrement pour les oiseaux qui y passeront la plupart de leur temps. Les petites espèces devraient idéalement pouvoir y voler. Elle doit être suffisamment solide pour résister au bec de l'oiseau, faite de matériaux non toxiques, sécuritaires et faciles d'entretien. Les cages en bois ne sont pas recommandées pour les raisons ci-haut. Dans la plupart des cas, la cage devrait être plus large que haute afin de permettre à l'oiseau de déployer ses ailes. Cependant, les oiseaux à longue queue ont aussi besoin d'une cage suffisamment haute pour ne pas abimer leur plumage.

Les perchoirs

Le perchoir idéal est propre, de grosseur appropriée et il se remplace facilement. Il est fait de branches en bois naturel provenant d'arbres non toxiques qui n'ont jamais été vaporisés d'insecticide (ormes, quelques arbres fruitiers, manzanitas. Les cordes sont également une excellente alternative.
Il est préférable de choisir des perchoirs ayant des formes, des textures et des diamètres différents. Ne recouvrez jamais les perchoirs de papier sablé, car ce dernier peut endommager la peau des pattes de l'oiseau. Éviter également que votre oiseau passe trop de temps sur des perchoirs abrasifs tel le ciment.
Les perchoirs devraient être placés à plusieurs niveaux afin de favoriser l'exercice. Les perroquets peuvent nécessiter moins de perchoirs, car il s'agit d'agiles grimpeurs. Pour les espèces comme les pinsons qui préfèrent voler et sauter plutôt que de grimper, on devrait mettre au moins deux perchoirs, un de chaque coté de la cage.
Il faut placer le perchoir de façon à ce que les fientes de l'oiseau ne tombent pas dans la nourriture ou dans l'eau. De plus il faut éviter que la queue de l'oiseau ne touche la nourriture, l'eau ou le fond de la cage. Il ne faut pas non plus placer trop de perchoirs dans la cage, ce qui limiterait sérieusement l'exercice de l'oiseau

Bols pour la nourriture et l'eau

L'utilisation d'un bol plus large que profond rend la nourriture plus attrayante et peut encourager l'oiseau à manger de nouveaux aliments. Les perroquets en bonne santé et se déplaçant normalement peuvent facilement rejoindre la nourriture et l'eau, il n'est pas nécessaire de placer les bols directement à coté d'un perchoir, de façon à éviter que l'oiseau se suralimente ou qu'il mâche les bols par ennui.

Hygiène

Afin de prévenir la détérioration de la nourriture et la contamination bactérienne, il est important de nettoyer quotidiennement le fond de la cage et les contenants. Le propriétaire pourra ainsi observer les fientes de l'oiseau et surveiller tout signes de maladie. Un nettoyage complet de la cage est recommandé à toutes les semaines avec un détergent doux, non toxique, tel le détergent à vaisselle.

Fond de la cage

Le meilleur matériel pour couvrir le fond de la cage est le papier journal, le papier essuie-tout ou le papier brun ordinaire. Évitez les copeaux de cèdre ou de pin, les épis de maïs broyés (corn cob), la litière pour chat ou le sable, car ils peuvent obstruer le système digestif s'ils sont ingérés et favorisent la croissance bactérienne et fongique. Le papier permet également de mieux observer les fientes tous les jours.

Coin privé

Plusieurs oiseaux apprécient de disposer d'un endroit pour se cacher à l'intérieur de leur cage. Un sac en papier, une serviette ou une boîte pourra servir à cet effet. Attention cependant s'il s'agit d'une femelle: un coin sombre pourrait potentiellement la stimuler à pondre.

Sommeil
Le sommeil et le repos sont des éléments importants pour votre oiseau. Vous pouvez l'aider à trouver le sommeil soit en plaçant la cage dans une pièce éloignée de vos activités de soirée ou recouvrir la cage d'un tissu épais et foncé. Assurez-vous que l'oiseau dort dans un endroit tranquille (ex: loin de la télévision si elle est regardée en soirée) de 10-12 heures par nuit.

Activités
On peut, selon l'espèce et l'individu, laisser voler l'oiseau librement dans la maison, tout en le surveillant. Il est important de sécuriser l'environnement. La plupart des oiseaux domestiques sont des animaux intelligents et actifs ayant des besoins psychologiques à combler. Pour cette raison, il ne faut pas isoler l'oiseau, mais plutôt le placer dans la pièce principale de la maison, là où il y a le plus d'activités (sauf s'il s'agit d'un oiseau anxieux). Les jouets sont des distractions mentales et encouragent l'animal à faire del'exercice. De plus ils contribuent àl'usure du bec. On doit toutefois les sélectionner en pensant tout d'abord à la sécurité de l'oiseau. Ces objets à mordiller sont les branches, les jouets en cuir pour chiens, les cordes en fibres naturelles et le bois de pin blanc. De nombreux jouets sécuritaires sont disponibles sur le marché. Évitez les objets en plastique cassant qui peuvent blesserl'animal, ceux dont la peinture peuvent s'écaler et être avalée, les jouets contenant des métaux autres que l'acier inoxydable, etc

'Foraging'

Une des meilleures activités que vous pouvez offrir à votre oiseau est l'opportunité de fourrager, c'est à dire d'aller à la recherche de sa nourriture. En effet, dans la nature les oiseaux passent d'innombrables heures sur le sol à la recherche de leur nourriture: ils creusent, ils grattent, ils mâchent, c'est à dire ... ils fourragent. Offrir à votre oiseau un milieu propice à fourrager est essentiel; empilez des jouets, une variété de légumes, des pierres ou des billes et de la nourriture sur un plateau ou sur le sol et laissez le explorer; ou alternativement, de permettez à votre oiseau de marcher au sol à l'extérieur (supervisé, en harnais ou avec les plumes de vol taillées bien entendu). C'est un bon exercice qui les gardera votre oiseau heureux, calme et en santé.

Soins corporels

l'oiseau en santé et bien nourri requiert un minimum de soins corporels. Cependant, les oiseaux domestiques confinés àl'intérieur et refusant un régime varié auront besoin de plus d'attention pour entretenir leur bec, leurs griffes, leurs pieds et leur plumage.

Les griffes
Les griffes trop longues peuvent rester prises dans les barreaux de la cage ou dans certains jouets. L'oiseau pourrait se blesser en essayant de se libérer. On recommande de les faire tailler régulièrement.

Les plumes
Gardez les plumes de votre oiseau propres et libre de substances huileuses. N'appliquez jamais d'onguents ou de produits gras sur les plumes ou la peau d'un oiseau. Si le plumage devient souillé on peut le nettoyer à l'aide d'un savon doux tel un shampoing pour bébé suivi d'un rinçage complet à l'eau tiède et d'un séchage dans un environnement chaud. Mais attention de ne pas mouiller l'oiseau à fond: son plumage est son isolant et, détrempé, il ne pourra maintenir sa température corporelle.

Taille de plumes de vol

Une taille de plumes de vol biannuelle peut-être nécessaire afin d'éviter les escapades et les blessures, ou sil'on veut apprivoiser et entraîner l'oiseau. Mais attention! Il faut considérer les caractéristiques de l'oiseau et de sa situation de vie avant de pratiquer la coupe des plumes de vol. Un travail mal fait peut irriter l'oiseau, ce qui peut l'amener au picage, une coupe trop sévère pourrait être dangereuse. La taille peut varier selon son tempérament, son âge, ainsi que l'espèce à laquelle il appartient.

La mue

La mue est un processus physiologique normal de remplacement des vieilles plumes. Ce processus peut se produire environ une ou deux fois par année et durer d'une semaine à deux ou plusieurs mois, selon l'oiseau et son environnement.
Pendant la période de la mue, il est conseillé d'ajouter des protéines, des vitamines et des acides gras au régime de l'oiseau.

Lors de la pousse d'une nouvelle plume, l'oiseau sera porté à picorerl'enveloppe de celle-ci afin de l'ouvrir. Ces plumes en croissance causent également des démangeaisons. Il ne faut pas tout de suite penser que l'oiseau cherche à s'arracher les plumes ou qu'il a des mites. Vaporiser quotidiennement (le matin surtout) à l'eau pure demeure ce qu'il y a de mieux pour le plumage. Les douches calmeront également ces démangeaisons.

Identification : bagues et micropuces
Afin d'éviter les blessures, il sera préférable d'enlever, s'il y a lieu la bague sur la patte de l'oiseau. Si on doit garder la bague pour des raisons d'identification (reproduction, garantie de santé, etc.), il faudra vérifier occasionnellement sous celle-ci afin de s'assurer qu'il N'y ait pas d'accumulation de saleté, d'enflure, de blessure ou de constriction de la patte. Faites attention aux jouets dans lesquels la bague pourrait se prendre et piéger l'animal. Nous recommandons fortement l'implantation d'une micropuce afin d'identifier votre oiseau de façon permanente. C´est une manœuvre rapide qui ne nécessite généralement pas l'anesthésie de l'oiseau (selon sa taille). La micropuce est beaucoup plus sécuritaire qu'une bague et ne peut pas être retirée par une personne malintentionnée en cas de perte ou de vol.

L'examen de base

Visite annuelle
Nous amenons régulièrement notre chien ou notre chat chez le vétérinaire pour un examen de routine. C'est encore plus important pour votre oiseau de passer des examens de routine annuellement, puisque les symptômes de maladie sont beaucoup moins évidents chez les oiseaux et qu'ils passent ainsi souvent inaperçus.
On recommande donc une visite annuelle chez le vétérinaire. Cette visite permettra d'identifier rapidement une maladie éventuelle et de la contrôler si possible. En même temps, le propriétaire pourra prendre connaissance des nouvelles informations disponibles concernant les oiseaux. La plupart du temps, les oiseaux sont présentés deux fois par année, environ, pour le soin des griffes, des plumes et pour la pesée, ainsi qu'annuellement pour l'examen physique.

Examen d'un nouvel oiseau
On recommande l'examen d'un nouvel oiseau dans les 3 jours suivant l'achat de l'animal. Ceci a pour but de protéger l'investissement du propriétaire, de découvrir ou de prévenir des maladies et d'informer le propriétaire sur les soins à apporter à l'animal. Même si les premiers tests démontrent que l'oiseau est en santé, ils fournissent des références importantes pour les examens ultérieurs. Pour plus de détails, obtenez notre document intitulé "le profil aviaire complet".

La quarantaine

La première chose importante qu'un propriétaire d'oiseau doit faire est d'isoler le nouvel arrivant si vous possédez d'autres oiseaux. Celui-ci devra être isolé pendant au moins six semaines après la date de son achat, afin de protéger les autres oiseaux de la maison. Comme certains virus peuvent être transmis d'une pièce à l'autre par le système de chauffage, ventilation ou climatisation, on va même jusqu'à conseiller de ne pas garder l'animal sous le même toit si possible.
La quarantaine est indispensable pour tout nouvel oiseau, même pour ceux que l'on considère en bonne santé.
Voici les constituants de l'examen :

L'historique de l'animal

Votre vétérinaire sera intéressé de connaître le passé de votre oiseau : son âge, son sexe, son origine, son régime, depuis quand vous possédez l'animal et comment vous le logez. Même si l'oiseau habite chez vous depuis longtemps, le vétérinaire doit être informé de tout contact direct ou indirect avec d'autres oiseaux (mêmes sauvages). Si le propriétaire achète de la nourriture en vrac dans une animalerie qui vend des oiseaux, ou qu'il visite des volières, des expositions d'oiseaux ou des marchés d'oiseaux, ce sont là des exemples de contact indirects avec d'autres oiseaux. Informez-en votre vétérinaire.

L'examen physique

A partir d'une première observation à distance de l'oiseau en cage, le vétérinaire peut analyser l'apparence générale du corps de l'oiseau (obésité, tumeurs), la posture, l'attitude et la respiration. Un examen rapproché et détaillé est ensuite effectué. Même si plusieurs problèmes internes ne sont pas évidents au moment de l'examen, un vétérinaire expérimenté avec les oiseaux, reconnaîtra des anomalies en ce qui concerne les plumes, la peau, le bec, les yeux, les oreilles, les narines, la cavité orale, les os, les muscles, l'abdomen et le cloaque (anus).

Le poids

Une fois devenu adulte, le poids de votre oiseau devrait demeurer relativement stable. Au moment de son examen annuel, par exemple, la vérification de son poids fournira des informations importantes concernant son état de santé. Le poids de l'oiseau devrait être mesuré au gramme pour les plus gros, au dixième de gramme pour les plus petits oiseaux, et non pas en onces, afin de pouvoir mieux déceler toutes les variations. Il est également recommandé de peser régulièrement votre oiseau à la maison et de noter son poids.

L'examen des fientes

L'apparence des fientes(la grosseur, la couleur et la composition) peut généralement aider le vétérinaire à évaluer l'état de santé de l'oiseau et à déceler certaines maladies. Il est préférable d'amener le papier de fond de la cage des 24 dernières heures précédant l'examen, car la plupart des oiseaux sont nerveux et leurs fientes peuvent être plus liquides que d'habitude quand ils sont chez le vétérinaire. S'il est nécessaire de déterminer s'il y a présence de parasites internes, de bactéries ou de levures, nous examinerons au microscope un échantillon de matières fécales.

Les tests

En tenant compte du de l'historique, des résultats de l'examen physique, de l'espèce, de l'âge et de la condition générale de l'oiseau, votre vétérinaire pourra suggérer des moyens diagnostiques dans la liste suivante, afin d'aider à évaluer l'état de santé de l'oiseau et d'obtenir plus d'information.

Test de psittacose

Les vétérinaires ont à leur disposition plusieurs tests de dépistage pour la psittacose. Ce test constitue une partie importante de l'examen d'un nouvel oiseau parce que la Chlamydophila psittaci est une maladie qui peut être transmise à l'homme.

Prises de sang (hématologie et biochimie)

On prendra une prise de sang afin de déterminer le nombre et la distribution des cellules sanguines (globules blancs et globules rouges). Il s'agit d'une évaluation du système immunitaire. Cette information peut diriger le diagnostic vers certaines maladies ou en exclure d'autres. Aussi, une série de tests chimiques fait à partir d'une prise de sang peut démontrer un problème dans la fonction des organes (ex: foie, reins, pancréas).

Microbiologie

Votre vétérinaire peut peut-être conseiller une culture (gorge, cloaque, jabot ou sécrétions) afin de détecter la présence anormale de bactéries ou de champignons en les faisant pousser dans un milieu spécial. On pourra, en même temps, faire un test afin de déterminer les antibiotiques appropriés à combattre spécifiquement les bactéries détectées, si la maladie requiert un traitement antibiotique.

Radiographies

On pourra également avoir recours aux radiographies (rayons X) pour connaître la condition interne de votre oiseau. Souvent, les radiographies permettent de voir la présence de fractures, la grosseur des organes et le rapport qu'ils ont entre eux, la présence de corps étrangers ou de masses de tissus mous telles des tumeurs, ainsi que la condition des poumons et des sacs aériens, entres autres.

Tests de dépistage des virus

Des tests sont présentement disponibles pour le dépistage de certains virus chez les oiseaux. Le dépistage est particulièrement important chez les oiseaux d'élevage puisqu'il existe des pathogènes qui ne se manifestent pas en maladie avant que l'oiseau ne subisse un stress, comme la ponte des œufs, l'alimentation des petits ou le sevrage. Lesvirus pouvant être testés causent les maladies du Polyomavirus, Pacheco disease and Circovirus(PBFD) et le Bornavirus(PDD).

Considérations médicales – généralités

Indices de maladie

Les premiers signes

Les premiers signes de maladie chez l'oiseau passent souvent inaperçus. Dans la nature, les oiseaux sont des proies. l'oiseau malade tentera de garder une apparence normale le plus longtemps possible car s'il semble malade, il devient une cible facile pour les prédateurs. Quand les symptômes deviennent apparents, l'oiseau est habituellement malade depuis un certain temps et il n'a déjà plus la force de cacher ses symptômes.
La situation est donc déjà pressante. Il faut rapidement consulter le vétérinaire. Ne pas reconnaître les signes précurseurs d'une maladie dans l'apparence ou le comportement de l'oiseau, peut donner l'impression d'une mort subite lors du décès de l'animal
Pour cette raison nous conseillons au propriétaire de se familiariser avec les signes avant-coureurs de maladie afin que le vétérinaire puisse intervenir avant qu'il ne soit trop tard. Peser l'oiseau régulièrement, Une perte de poids de plus de 10% est toujours anormale. Il peut s'agir d'un des premiers signes de maladies.
Les symptômes suivants ne nécessiteront peut-être pas un traitement d'urgence, mais, parce qu'ils sont anormaux, tout oiseau démontrant ces signes devrait être examiné par un vétérinaire spécialisé. :
  • Mue prolongée ou présence abondante et continuelle de nouvelles plumes
  • Plumes brisées, tordues, rongées ou mâchouillées
  • Plumage de couleur anormale ou terne
  • Plumes tachées près des narines ou du cloaque
  • Formation de croûtes dans les narines
  • Rougeur, enflure ou perte de plumes autour des yeux
  • Desquamation de la peau ou du bec
  • Perte d'uniformité ou de lustre du plumage, calvitie
  • Plaies sous les pieds
  • Boiterie ou changement d'appui des pattes
  • Croissance excessive du bec ou des griffes
  • Changements, même mineurs dans leur façon de parler, de mordre ou de manger
  • Faible reproduction des oiseaux utilisés pour l 'élevage
  • Fientes anormales
Si les signes énumérés précédemment ne sont pas remarqués, ils peuvent se transformer en symptômes de maladie grave.

Les Symptômes de Maladie Grave

Les symptômes suivants peuvent être des indicateurs pour lesquels il faut consulter un vétérinaire d'urgence:
  • Changement important dans la quantité et l'apparence des excréments
  • Consommation moindre ou excessive de nourriture et d'eau
  • Changement d'attitude, de personnalité ou de comportement
  • Posture avec un plumage gonflé
  • Chant ou vocalisation diminués ou arrêtés
  • Changement dans la respiration ou sons anormaux
  • Changement dans le poids (en grammes) ou dans la condition générale du corps de l'oiseau ;
  • Élargissement ou enflure sur le corps;
  • Vomissement ou régurgitation ;
  • Écoulement provenant des narines, des yeux ou du bec ;
  • Perte d'équilibre, incapacité de se tenir sur le perchoir.

L'examen des Fientes
l'observation des excréments est une méthode simple pour vérifier l'état de santé de votre oiseau. On peut utiliser des essuie-tout, du papier journal ou tout autre genre de papier pour couvrir le fond de la cage. Ceci permet de voir et de noter quotidiennement la quantité, la grosseur, la couleur et la consistance des trois composants des fientes. l'apparence normale des excréments varie selon le régime alimentaire de l'oiseau.

Les Fientes Normales

1. Les selles (résidus de la digestion) peuvent être de différentes couleurs et consistances. Les diètes contenant un taux élevé de graines, produisent généralement des fientes homogènes noires ou vert foncé alors que les oiseaux nourris de moulée, produisent des excréments plus mous tirant sur le brun.
2. l'urine est normalement un liquide clair qui représente une portion faible de la fiente. Un régime riche en fruits et en légumes peut augmenter la quantité d'urine de la fiente.
3. Les urates, dépôts blanc crémeux provenant des reins, sont souvent présents dans l'urine où ils semblent enroulés autour des excréments.

Fientes anormales

L'oiseau malade peut démontrer les signes suivants:
  • Diminution du nombre de fientes
  • Virement de couleur des urates ou de l'urine au jaune ou au vert
  • Augmentation de volume et selles plus molles (diarrhée)
  • Volume excessif d'urine (polyurie)
  • Diminution de la grosseur des selles accompagnée d'une augmentation de dépôts d'urates (polyurates)
  • Présence de sang.
On peut remarquer des variations normales dans les cas suivants : chez les femelles qui vont bientôt pondre, chez les jeunes oiseaux nourris à la main avec une formule spéciale, lors de la première fiente du matin, lors de nervosité et de stress ou après un repas copieux d'un aliment coloré (comme des bleuets). Ainsi avant de s'inquiéter, le propriétaire devra évaluer plusieurs fientes dans des conditions normales.

Dangers et erreurs de parcours
Beaucoup d'accidents peuvent être évités:

  • Faire tailler les plumes et les griffes par un professionnel.
  • N'amenez pas votre oiseau près des lieux de cuisson (rond de cuisinière allumés, casseroles bouillantes, etc.)
  • Surveiller toujours un oiseau en liberté.

Éviter:

  • Les perchoirs recouverts de papier sablé
  • Les polluants de l'air tel la fumée de cigarette, les insecticides et les vapeurs toxiques provenant d'ustensiles en Téflon surchauffés, d'huile brûlée ou de peinture
  • Les vaporisateurs ou les plaquettes pour les mites
  • Les jouets qui se démontent facilement, tels les jouets en bois de balsa (sauf pour les petits oiseaux), les chaînes, les jouets avec des attaches en métal non sécuritaires ou des broches
  • Attention aux plantes toxiques
  • l'accès aux copeaux de cèdre ou de pin pressé utilisés en tant que recouvrement du fond de la cage.
  • Tout fil de métal contenant du plomb, du cuivre, du zinc, de l'or ou de l'argent.
  • Les aliments toxiques: AVOCATS, noyaux de certains fruits, chocolat, feuille de rhubarbe

Urgences
La chaleur et la nourriture sont les deux éléments les plus importants à considérer en attendant de consulter un vétérinaire. L'oiseau doit être gardé dans le calme et ne pas être manipulé sans raison importante.

Chaleur

On doit maintenir la température entre 28°C-33°C. On peut installer un incubateur temporaire en plaçant un coussin chauffant au fond ou autour de la cage et en la couvrant entièrement (ou sur 3 côtés, selon l'intensité de la chaleur) avec des serviettes ou une couverture. Une ampoule infrarouge (ou 100 watt) peut aussi servir de source de chaleur. Si l'oiseau commence à respirer rapidement et qu'il garde les ailes éloignées de son corps, c'est que la température est trop élevée. On doit surveiller l'oiseau régulièrement et s'assurer qu'il n'a pas d'accès direct à la source de chaleur (attention aux brûlures). Certains types de combustibles (comme le kérosène) sont à éviter pour le chauffage si l'oiseau est à proximité.

Nourriture

Il faut encourager, autant que possible, l'oiseau à manger. Placez les contenants de nourriture à coté de l'endroit où l'oiseau est perché. Si l'oiseau est au fond de la cage, répandez de la nourriture dans le fond de la cage près de lui. Si nécessaire vous pouvez même nourrir l'oiseau à la main en lui offrant ses aliments préférés. Plus l'oiseau est petit, plus il est fragile et plus il a besoin de soins immédiats.
NE PAS DONNER D'ALCOOL OU D'HUILE OU TOUT MÉDICAMENT POUR HUMAIN

Transport

Si vous n'avez pas de cage de transport pour apporter l'oiseau malade chez le vétérinaire, placez-le dans une boîte doublée d'un linge, d'une serviette ou d'une couverture. Faites des trous de taille appropriée sur le dessus de la boîte. N'y mettez pas de contenant d'eau, mais placez-y un peu de sa nourriture préférée. Si vous devez le transporter pendant la saison froide, enveloppez la boîte ou la cage d'une serviette épaisse ou d'une couverture, puis placez le tout dans un sac de plastique en guise de coupe-vent. Une fois dans la voiture, retirez le plastique en partie, afin de permettre une circulation d'air. Si possible, voyagez avec une autre personne et tenez la boîte sur vos genoux. Le vétérinaire aura besoin du papier ayant servi de fond de cage pendant les dernières 24 heures, afin de vérifier l'apparence des fientes. Apportez également les gâteries qui encourageront l'oiseau à manger au cas où il devrait être hospitalisé.

Problèmes médicaux

La ponte chronique
La ponte chronique est un problème rencontré fréquemment, particulièrement chez les pinsons, canaris, perruches, inséparables et cockatiels. Il est à noter qu'une femelle n'a pas besoin d'un mâle dans son entourage pour pondre !!!
La formation et la ponte d'un œuf entraînent une demande énergétique accrue en vitamines, protéines et calcium, entres autres. Une diète équilibrée est essentielle pour tout oiseau, mais est encore plus importante chez les femelles pondeuses.
Une femelle pondeuse peut donc développer des problèmes de santé comme l'hypovitaminose, la déficience en calcium, le prolapse cloacal, un œuf retenu ou la péritonite à jaune d'œuf pour n'en nommez que quelques une.
Afin de prévenir la ponte excessive et garder l'oiseau en sante il faudra identifier les facteurs de risque présents. L'enrichissement du milieu, l'éducation et la socialisation, une alimentation équilibrée et la mise en place d'un environnement sain sont tous des éléments clés pour éviter les futurs problèmes et offrir une meilleure qualité de vie à vos oiseaux.
Il faut retirer de l'environnement tous les stimuli sexuels présents, mais il faut remplacer ces comportements par d'autre comportement plus naturels.

Thérapie environnementale pour réduire ou arrêter la ponte

1. Réduire graduellement la période de photopériode à 14-16 heures de nuit et 8-10 heures de jour pour 2 semaines. En lui faisant croire que « l'hiver » est arrivé, la ponte peut être réduite.
2. . Bloquer l'accès au matériel (papier, fibres) ou aux endroits (cavité, boites) pour faire un nid.
3. Si l'oiseau pond des œufs, laissez le couver durant la période normale d'incubation pour l'espèce (habituellement 2-3 semaines) jusqu'à ce que l'oiseau se désintéresse par lui-même de ses œufs. Ceci l'empêchera de répondre immédiatement pour remplacer les œufs que vous avez enlevés.
4. L'endroit où est la cage ainsi que la disposition intérieure (perchoirs, bols et jouets) devraient être modifiés et effectuez une rotation de façon périodique pour procurer un environnement «nouveau et changeant» qui est moins stable et donc moins stimulant pour la reproduction.

Interventions diététiques

5. La femelle en ponte utilise énormément de ses réserves de calcium et de protéines : une alimentation équilibrée et enrichie est cruciale pour éviter des troubles métaboliques. L'ajout d'un supplément en calcium alimentaire (os de seiche, écailles d'huitres) ainsi qu'une source de multivitamines incluant de la vitamine D3 sera essentiel.
6. Réduire les calories ingérées peut réduire ou arrêter la ponte. Il est donc recommande de réduire les aliments riches (gras ou très riches en protéines) de l'alimentation. Mais attention- toute restriction alimentaire chez un oiseau est risquée et doit se faire suivant les conseils d'un vétérinaire aviaire.

Stimulation sexuelle

7. Retirer tous jouets, matériel ou item envers lequel l'oiseau présente des comportements sexuels.
8. Un oiseau ayant une relation exclusive avec son propriétaire peut avoir développé une relation de « couple » avec celui-ci. Les caresses pouvant stimuler sexuellement l'oiseau tel que sur le bas du dos doivent être évitées. Des interactions de groupes (manger, jouer) doivent être encouragées plutôt que des interactions exclusives a une seule personne.
9. Si la femelle vit en couple, le mâle pourrait la harceler et aussi stimuler la ponte. Une séparation temporaire donnera un repos à la femelle et réduira aussi la ponte.
Si la ponte chronique persiste malgré l'application de tous les conseils-ci hauts, une thérapie médicale peut s'avérer nécessaire.

Thérapie médicale

La thérapie médicale de la ponte chronique vise la réduction ou l'arrêt de la production de l'œuf. Le produit utilisé la majorité du temps est le Lupron. Il agit en inhibant les hormones ce qui arrête la ponte. Ce produit, administré en injection, est sécuritaire et efficace, mais est aussi dispendieux et peut nécessiter une utilisation à long terme.
Une fois l'efficacité du traitement médical à été établie avec le Lupron, un autre traitement à long terme est désormais disponible. Il s'agit d'un implant de Desloreline. Cet implant, de la grosseur d'un gain de riz, est placé sous la peau et est efficace durant 6-18 mois. À long terme, il est bien moins couteux et moins stressant pour l'oiseau que les injections.
La stérilisation chirurgicale reste une solution définitive, mais seulement utilisée en dernier recours car elle présente bien des risques chez l'oiseau en comparaison aux chats et chiens.
Un traitement médical doit toujours être utilisé avec les modifications environnementales et comportementales sans quoi, il sera beaucoup moins efficace.

Le picage
Le picage est un problème relativement fréquent chez les oiseaux, résultant en dommages aux plumes et occasionnellement, à la peau de l'oiseau. Les plumes peuvent être surtoilettées (lissage excessif des plumes), mâchées, cassées ou entièrement arrachées. Cet état peut apparaître graduellement au cours des mois, des années ou, dans certains cas, du jour au lendemain.
Habituellement, ce problème est limité à certains endroits, comme la poitrine, les cuisses ou encore le dos. Rarement, on verra l'oiseau abîmer ses plumes sur tout le corps. Cependant, même dans les cas les plus sévères, les plumes de la tête restent intouchées puisque l'oiseau n'arrive pas à les atteindre. La localisation des zones affectées peut parfois nous donner un indice sur la cause du problème.
De nombreuses raisons peuvent amener un oiseau à développer ce comportement destructif:

Diète

La pousse saine des plumes requiert un régime équilibré. Lors d'une alimentation inadéquate, les plumes se dessèchent, perdent leur lustre, peuvent casser facilement et ont une structure déficiente. Dans un effort de redonner une apparence normale à ses plumes, l'oiseau les surtoilettera, ce qui causera éventuellement des dommages aux plumes et entraînera un cercle vicieux de lissage et d'endommagement du plumage. Voir section alimentation

Stress et environnement

Les oiseaux sont sensibles au stress. Les situations potentiellement stressantes pour les oiseaux sont nombreuses, par exemple:
  • Changement de propriétaires ou de résidence
  • Ajout ou perte d'un compagnon ou d'un membre de la famille humaine
  • Manque de socialisation, ennui ou manque de stimulation
Ces stress peuvent avoir pour résultat des comportements anormaux tel que lissage excessif des plumes, arrachage ou endommagement du plumage.

Socialisation

La plupart des perroquets qui sont vendus de nos jours sont des bébés nourris à la main. La première année d'un oiseau est de la plus haute importance parce c'est celle qui déterminera si un individu deviendra un être indépendant et équilibré ou non. La socialisation de votre perroquet est extrêmement importante. Ce processus peut être contrecarré par des propriétaires bien intentionnés, mais surprotecteurs. Le résultat sera un oiseau mal adapté à la captivité et la cohabitation avec les humains, qui démontrera au fil des années plusieurs signes de comportements inappropriés, parmi lesquels le picage est possible.
Il est d'une importance cruciale que les futurs propriétaires de bébés perroquets s'informent sur la façon correcte d'élever un jeune oiseau et ne jamais acheter un bébé non sevré. Les conséquences psychologiques et physiques et complications d'un sevrage par les propriétaires peuvent être très négatives sur votre futur compagnon.

Taille des plumes de vol

Des plumes de vol mal taillées peuvent générer le picage. La tige de la plume coupée peut frotter sur les flancs de l'oiseau et l'irriter. Celui-ci tentera d'arrêter cette irritation en mâchant les plumes qui en sont la cause ou les plumes du corps. Certains oiseaux ayant les ailes taillées trop courtes peuvent également chuter et se blesser, perdant ainsi la confiance en eux. L'oiseau peut donc par la suite commencer à faire du picage. Il est toujours recommandé de faire tailler les plumes de vol par des professionnels expérimentés seulement.
Nous recommandons que la taille des plumes de vol soit adaptée à chaque oiseau et à ses besoins particuliers. Certains oiseaux doivent avoir les ailes taillées de façon à éviter les accidents ou afin de réduire leur tempérament dominateur. D'autres peuvent garder leurs ailes intactes et être capables de voler.
Les oiseaux peuvent apprendre à voler et à atterrir sans danger avec leur propriétaire. Des harnais spécialement conçus peuvent être utilisés lorsque vous amenez votre oiseau à l'extérieur. Les oiseaux doivent naturellement apprendre à porter le harnais et ce n'est pas tous les oiseaux qui l'accepteront. Certains oiseaux peuvent même apprendre à l'enlever, soyez donc très prudent!
Vous pouvez permettre à votre oiseau de voler dans un enclos extérieur fermé et sûr. N'oubliez pas que si votre oiseau n'a pas les plumes des ailes taillées vous devrez toujours être attentif aux fenêtres et portes ouvertes parce qu'il pourrait facilement s'échapper.
Les bienfaits de laisser voler votre oiseau comprennent 2 volets :
Le bienfait physique inclus le développement approprié des muscles, des articulations plus fortes, une fonction cardiovasculaire appropriée, la réduction de l'obésité et le fait d'éviter les accidents causés par le manque d'habileté et de contrôle du vol.
Les bienfaits psychologiques incluent un développement de sa confiance et son assurance. La possibilité de voler favorise aussi la curiosité et l'exploration, ce qui réduit l'ennui.
Rappelez-vous cependant, chaque situation est unique et la décision de laisser votre oiseau voler ou non doit être prise en considérant vos besoins spécifiques, votre environnement, votre tempérament et celui de votre oiseau ainsi que votre situation de vie.

Maladies

Maladie interne

Le picage peut être un indice de malaise ou d'inconfort. Un oiseau qui s'arrache les plumes à la base du cou peut avoir une infection du jabot. Un oiseau qui se mâche les orteils peut avoir un problème au niveau des nerfs de la jambe et réagir à une sensation d'engourdissement. Le picage peut représenter la première manifestation clinique d'une maladie systémique chronique ou aigue.

Masses et infections

La peau, les plumes et leurs follicules (racines) doivent être examinés de près pour détecter toute évidence d'infection virale ou fongique, ou encore de kyste ou masse, qui peuvent mener à l'arrachage des plumes.

Parasites

Des parasites internes ou externes peuvent causer des démangeaisons et des dommages subséquents aux plumes lors de lissage excessif des plumes par l'oiseau. Votre oiseau peut vous avoir été vendu avec ces parasites ou il peut les avoir attrapé d'autres oiseaux. Une fois atteint, un oiseau ne peut pas se débarrasser lui-même de ces locataires indésirables. Votre vétérinaire aviaire peut vous informer sur le traitement approprié.

Physiologie et hormones

Le niveau d'hormones sexuelles d'un oiseau varie au cours d'une année, causant des changements de comportement. Un de ces comportements peut être l'arrachage de plumes sur l'abdomen des femelles qui se préparent à pondre. Il est soupçonné que chez un certain nombre de ces individus ce comportement peut s'amplifier à cause d'une frustration sexuelle lorsque l'oiseau n'a pas de partenaire ou ne vit pas dans des conditions permettant la reproduction. Un traitement aux hormones peut être utilisé dans certains cas, mais les résultats seront variables d'un individu à l'autre.

Comportement

Peu importe la cause, une fois que le picage devient un comportement acquis, il peut devenir une activité permanente en présence de renforcement positif. Immanquablement, une fois que l'oiseau commence à s'arracher les plumes, la réaction naturelle du propriétaire de l'oiseau est de lui accorder une attention négative en lui disant, et parfois en criant: "Non, arrête ça!", en l'arrosant avec de l'eau ou en utilisant toute autre méthode qui est censée dissuader l'animal de continuer ce comportement. Malheureusement, en "langage oiseau", toute cette attention négative est perçue différemment; parce que c'est au moins de l'attention, au plus, c'est distrayant et divertissant!
Idéalement, il faut ignorer totalement ce comportement et donner de l'attention à l'oiseau au moment où il ne s'affaire pas dans ses plumes.

Marche à suivre

Pour expliquer l'origine du picage, tout commence par une discussion à propos de l'environnement et la vie de l'oiseau, un examen physique et un profil aviaire complet afin d'éliminer la possibilité d'une maladie physique. Des changements de diète et d'environnement peuvent s'appliquer:
Si une maladie est découverte, elle doit être traitée médicalement.
Des changements de diète et d'environnement peuvent s'appliquer:
  • Ajouter ou changer les jouets.
  • Changer le régime de l'oiseau pour un régime équilibré ou à base de moulée
  • Utiliser une grande variété de nourriture colorée et de formats différents pour stimuler l'oiseau
  • Déplacer l'oiseau dans un lieu plus approprié, soit plus tranquille, soit où se trouve l'activité, selon le cas.
Si les aspects de la diète, l'environnement ou l'état de santé de l'oiseau sont appropriés, des modifications comportementales seront nécessaires. Cette expérience, qui peut aussi bien être frustrante que gratifiante, requiert souvent des changements tant chez l'oiseau que chez son (sa) propriétaire:
  • Créer ou changer les routines
  • Établir une douce dominance sur l'oiseau
  • Renforcer les comportements positifs
  • Ignorer les comportements négatifs
  • Enseigner à l'oiseau à fourrager
Une vétérinaire aviaire qualifié peut vous aider ou vous référer à un spécialiste en comportement si vous désirez de l'aide additionnelle. Également, nous avons sur vidéo, le conférencesur le comportement des oiseaux, donné par Dre.Lupu et son DVDqui pourrait vous aider

Colliers

L'utilisation de colliers pour arrêter le picage est controversée.
Il est définitivement contre-indiqué dans les cas de problème de santé. Il ne devrait être prescrit que pour les oiseaux qui s'automutilent, et en dernier recours seulement. Il s'agit d'un stress très important pour un oiseau. Nous préférons explorer des méthodes alternatives pour réduire l'arrachage de plumes. En général, les oiseaux recommencent à s'arracher les plumes une fois le collier enlevé si le problème primaire n'a pas été réglé ou des modifications comportementales ou environnementales implantées. Parfois, malgré tous les efforts, il est impossible de faire perdre cet habitude à l'oiseau
Le plus important dans ces cas est d'arriver à ignorer l'aspect esthétique (ou plutôt inesthétique) de l'animal. Vous l'aiderez beaucoup en vous concentrant sur les besoins physiques et affectifs de votre oiseau et non sur son apparence.

Les virus
Depuis quelques années, de nouvelles techniques de dépistage (PCR : amplification en chaîne par polymérase) sont disponibles pour déceler la présence de virus et de certaines bactéries chez les oiseaux. En plus de la chlamydophila, la bactérie qui cause la Psittacose, les microbes pouvant être décelés par ces tests sont le virus Polyoma, le virus de la maladie de Pacheco (PDV), la maladie aviaire de Borna (ABV) et le virus de la Maladie du Bec et des Plumes (PBFD).
Les épreuves décèlent des particules du microbe dans le sang, les fientes, la bouche ou encore dans le cloaque des oiseaux. Le site idéal de l'échantillonnage diffère selon la maladie à dépister et l'espèce de l'oiseau.
SVP noter : il n'est pas recommandé de couper une griffe pour obtenir un échantillon de sang. Nous considérons cette technique comme inhumaine et douloureuse.
L'interprétation de ces tests demeure sa principale difficulté : que veut dire un résultat positif ou négatif ? Est-ce qu'il existe des faux négatifs ou des faux positifs? Est-ce que le test différencie les souches virulentes (pouvant causer la maladie) des souches non virulentes? D'importantes décisions pouvant affecter la vie de votre oiseau seront prises non seulement à la base du résultat de ces tests mais également à la base de leur interprétation. Si vous faites ces tests par vous-même, assurez-vous d'être bien informé. Les tests PCR sont d'une très grande utilité; ils nous permettent de développer et de maintenir des populations saines.

Maladie de pacheco

Le virus de la maladie de Pacheco fait partie de la famille des virus de l'herpès. À titre d'exemple, cette famille de virus inclut également l'herpès simplex provoquant l'herpès labial (feux sauvages) et l'herpès zoster relié au zona chez les humains. Trois souches principales du virus de l'herpès se retrouvent chez les oiseaux : la première affecte l'éclosion des œufs chez les perruches ondulées; la deuxième cause des maladies respiratoires chez les Amazones; et, la troisième est responsable de la maladie de Pacheco. Toutefois, parmi ces souches se trouvent des virus qui peuvent causer la maladie, peuvent être dormants ou encore être inertes. Les virus de l'herpès deviennent actifs dans certaines conditions comme le stress, la fatigue chronique ou la malnutrition. Ces conditions peuvent se présenter chez les oiseaux qui sont en situation de transport, mal nourris, en période de reproduction ou qui vivent dans des conditions de surpopulation.
Lors de la phase aiguë, la maladie de Pacheco peut entraîner la mort d'un oiseau moins de 24 heures après de l'apparition des premiers symptômes tels des fientes molles et polyuriques (augmentation de la partie liquide), des urates teintés de jaune et de la léthargie. Dans la phase moins violente de la maladie, les oiseaux peuvent apparaître fatigués, peuvent régurgiter, perdre l'appétit ou développer des symptômes de perte d'équilibre et de mauvaise coordination. Il n'existe aucun traitement pour cette maladie, la seule façon d'aider l'oiseau est de lui donner des traitements de support alors qu'il tente de combattre la maladie.
Il n'y a qu'un seul test disponible commercialement. Celui-ci détecte les particules du virus dans le sang, les selles ou les choanes de l'oiseau. Ce test est appelé test PCR. Il est disponible depuis la fin des années 1990. Il est extrêmement sensible et peut détecter d'infime quantité de virus. Toutefois, il ne nous révèle pas de quelle souche de virus il s'agit. Plusieurs oiseaux qui semblent en santé peuvent tester positif, ce qui cause un dilemme pour le propriétaire de l'oiseau. S'il s'agit d'un oiseau vivant seul, il n'y a aucun problème et, même la valeur de procéder à un tel test est mise en doute. Si l'oiseau est cependant destiné à l'élevage ou est introduit à une maisonnée comprenant plusieurs oiseaux, alors, il faudra envisager la vaccination de tous les oiseaux de la maisonnée.
Ceci étant dit, il est important de noter que l'incidence de la maladie de Pacheco dans votre région au cours de la dernière décennie est nulle et que, à l'heure actuelle, nous ne recommandons pas la vaccination.

Polyomavirus

Le polyomavirus est une maladie virale qui affecte surtout les oisillons avant le sevrage. Les adultes sont très rarement affectés et peuvent présenter des symptômes non spécifiques transitoires (somnolence, manque d'appétit, diarrhée).
Le virus présente des symptômes différents chez les perruches comparativement aux autres psittacidés. Les jeunes perruches montrent des anomalies au niveau de la croissance des plumes (anciennement appelé mue française). La maladie est fatale chez la plupart des oisillons et ceux qui survivent peuvent (ou non) présenter des tares permanentes au niveau du plumage. Ces oiseaux peuvent devenir des porteurs du virus qu'ils répandront par leurs fientes.
Les jeunes perroquets porteurs de la maladie deviennent léthargiques, digèrent de moins en moins bien leur nourriture et, dans la plupart des cas, finissent par en mourir. Le cours de la maladie se déroule habituellement sur 1 à 3 jours. Un certain nombre d'oisillons peuvent survivre à la maladie. D'autres peuvent attraper et développer le virus sans démontrer de symptômes, contaminant ainsi leur environnement et propageant l'infection. À l'exception des perruches et des perruches callopsittes (cockatiels), lesquelles continueront à répandre le virus tout au cours de leur vie, les autres espèces ne sont pas considérées comme des porteurs persistants. La propagation du virus se produira dans une période de 6 à 18 mois après l'infection.
Il n'existe présentement aucun traitement pour éliminer le virus chez l'oiseau infecté, seul un vaccin préventif existe. Puisque le Polyomavirus n'affecte pas les oiseaux adultes en garde privée, il n'est pas recommandé de les vacciner. Par contre, le vaccin est fortement recommandé dans les conditions d'élevage d'oiseaux et pour les oisillons non sevrés exposés à d'autres oiseaux.

Maladie aviaire de borna (ABV)

Cette maladie est aussi connue sous le nom de maladie de la dilatation proventriculaire ou PDD.
Le ABV est causé par un virus (virus de Borna) qui vise et paralyse le système gastro-intestinal. Chez les perroquets en santé, le processus digestif est caractérisé par un mouvement de va-et-vient de la nourriture entre le proventricule, le gésier et l'intestin. Ce virus affecte ce mouvement empêchant la digestion et l'absorption de la nourriture. La nourriture stagne dans le proventricule; elle peut se putréfier ou passer rapidement dans le système sans être digérée. Le perroquet mangera goulûment et, comme il n'absorbe que peu de nourriture, il aura toujours faim. Un jeune oiseau demandera constamment de la nourriture. Des signes neurologiques peuvent aussi être présents avec ou sans la présence de symptômes digestifs. Ceux-ci incluent le tremblement, l'agression, la perte d'équilibre ou de coordination. S'ensuivent une perte de poids progressive et le lent déclin de la santé.
Cette maladie peut affecter tous les psittacidés, jeunes ou adultes. À l'heure actuelle, seuls des traitements palliatifs et de support sont disponibles. Bien que des recherches intensives soient en cours, aucun vaccin n'existe contre cette maladie.

La maladie peut être contrôlée par le nettoyage et la ségrégation des oiseaux qui sont testés positifs. Encore une fois, il est important de bien interpréter les résultats des tests PCR pour ce virus, un résultat positif ne doit pas signifier une sentence de mort pour l'oiseau. Un seul test est inadéquat pour l'interprétation et un résultat positif peut simplement dire qu'il y a immunité et non pas la maladie elle-même. Nous vous invitons à demander conseil à des experts.

Maladie du bec et des plumes (PBFD)

La maladie du bec et des plumes (PBFD - Psittacine Beak and Feather Disease), est causée par un virus (circovirus) qui s'attaque aux plumes et au système immunitaire de l'oiseau. Bien que celle-ci ait été dévastatrice auparavant, il est de plus en plus rare que la maladie s'attaque au bec.
Les plumes des oiseaux infectés sont endommagées à la racine lors de la croissance, au point de ne plus être viables. L'oiseau perd progressivement ses plumes lors de chaque mue. Les plumes de vol sont souvent affectées en premier, suivies par les plumes du corps (plumes de contour). Certains oiseaux peuvent devenir complètement nus.
Cette maladie affecte les oisillons lors de la formation des plumes mais peut aussi se manifester de façon progressive chez les oiseaux adultes. Si le virus infecte un jeune oisillon avant le sevrage, son système immunitaire ne se développera jamais normalement et cet oiseau ne pourra pas se défendre contre les infections. Ces oiseaux ne survivront en général que quelques mois.
La présence du virus du PBFD peut être confirmée par un test de dépistage, réalisé à partir d'écouvillons de selles, de plumes ou du sang de l'oiseau malade. Malheureusement, aucun traitement efficace n'existe pour cette maladie.
Chez l'oiseau adulte qui n'a aucun symptôme, un test positif indique la présence du virus dans l'échantillon, mais n'indique pas si celui-ci développera la maladie. Son système immunitaire pourrait éliminer le virus. Ces oiseaux devront être testés à nouveau à tous les mois jusqu'à ce que le test soit négatif. Un test positif chez l'oiseau présentant des symptômes ne signifie pas la peine de mort. La progression de maladie peut être lente et beaucoup d'oiseaux peuvent maintenir une bonne qualité de vie pendant de nombreuses années.
Le virus du PBFD est contagieux et très résistant aux désinfectants. Il faut donc s'assurer de garder ces oiseaux à l'écart de tous les autres oiseaux. Puisque le virus se répand par les poussières de plumes, l'environnement peut rapidement se contaminer. Il faudra donc tester tout environnement suspect avant d'introduire un nouvel oiseau.